Le jour où je suis devenue femme

Je ne suis pas née avec le bon sexe. Je me suis toujours sentie enfermée dans ce corps qui ne me ressemblait pas. J’étais Alexandre, je suis aujourd’hui Alexia. L’image que le miroir me renvoie est enfin en accord avec celle que je suis vraiment. Dès l’adolescence, cette tension entre intérieur et extérieur était insupportable. Le mal-être, l’impression de mauvaise distribution des rôles augmentaient. J’étouffais, je rejetais ce corps qui m’était étranger. Lorsque j’ai parlé à mes parents de ma volonté de subir une opération de réattribution sexuelle, ça a été le choc. D’une certaine façon, sans le verbaliser, ils ont toujours su ce qui se passait en moi, mais de là à y être confrontés… C’était trop. Ma famille m’a rejeté et toute cette étape de transformation, je l’ai vécue seule. J’ai été suivie par un psychiatre, un endocrinologue, puis j’ai obtenu un rendez-vous avec un chirurgien qui pratiquait cette opération. Pour certains, le parcours est assez chaotique, moi, j’ai eu de la chance, tout est allé très vite. C’était une période de ma vie plutôt étrange, j’avais l’impression d’être en suspens entre deux zones. Il y aurait clairement un avant et un après. L’opération, j’y suis allée seule. Je ne connaissais personne qui était passé par là et je n’étais pas entrée en contact avec des associations ou des groupes de parole. C’était douloureux bien sûr. J’étais déterminée, pressée même de devenir Alexia. Enfin. Pour tout ce qui concerne l’aspect légal et administratif, une fois encore, cela s’est déroulé sans encombres grâce à l’aide d’un ami avocat. J’ai obtenu de papiers d’identité féminins, fait refaire mes diplômes pour qu’ils portent mon prénom, et j’ai entamé ma nouvelle vie. Aujourd’hui, pour mes amis, mes collègues, mon amoureux, je suis Alexia. J’aime être jolie voire sexy. Je suis ultra-féminine. J’assume pleinement ce corps qui est enfin mien. Je porte des jupes, des robes moulantes, des talons hauts, je me maquille et porte les cheveux longs. Si on regarde bien, mes mains dévoilent sans doute des choses sur moi, elles sont peut-être grandes… Mais je m’en fiche. Le regard des autres est plutôt bienveillant et, de toute façon, si l’on me fait des remarques, j’ai des répliques à dégainer. Je ne me laisse pas marcher sur les pieds ! J’ai un travail, un appartement, un amoureux. Je peux enfin dire qu’après des années de souffrance, je suis enfin heureuse. Si le témoignage d’Alexia vous a touché, si vous vous sentez aussi différent(e) et que vous pensez, vous aussi, avoir droit au bonheur, consultez l’un de nos Voyants/Médiums au 01 44 88 54 54 pour savoir ce que l’avenir vous réserve.


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