Harcèlement scolaire : moi, Pablo, j’ai vécu l’enfer au primaire

Cible privilégiée d’une bande de garçons, Pablo a fini par tomber dans la phobie scolaire puis la phobie sociale. Il lui était devenu insupportable de vivre ces violences quotidiennes. Aujourd’hui, il raconte son histoire afin de faire tomber le tabou et l’omerta qui entoure trop souvent ce phénomène. Hypersensible, empathique et mis à l’écart parce qu’on me disait « bizarre », « extraterrestre » même, je suis toujours allé vers les enfants qui étaient rejetés par les autres, tout comme moi. Je me suis lié d’amitié avec un jeune turque, mis à l’écart en raison de ses origines. Il était devenu un de mes meilleurs amis. Les choses ont changé lorsque son cousin est arrivé en CP au primaire. Son comportement a changé. Il a commencé à me voler les affaires d’école : mes stylos, ma gomme, ma règle, mon équerre… Il disait que mes affaires étaient mieux que les siennes. Très vite, dans la cour, il a voulu jouer à la guerre avec son cousin et les amis de son cousin. J’étais leur cible. Moi qui déteste la violence, ils me courraient après, me plaquaient au sol et me donnaient des coups de pieds dans la tête, le ventre, les fesses et le sexe. Je serrais les dents, ne pleurais pas mais je me cachais à chaque récréation. Seul contre 8, impossible de se défendre, leur échapper était ma seule issue. Je n’ai pas perçu tout de suite l’ampleur de la violence, jusqu’où cela pouvait aller. Cela a duré jusqu’à Noël, jusqu’au moment où je n’en puisse plus. Et que ce ne soit plus tenable. L’idée de retourner à l’école après les vacances de Noël m’était insupportable. Alors j’ai craqué. J’ai tout raconté à mes parents, je criais, hurlais, j’étais incontrôlable, inconsolable. J’ai changé d’école. Un de mes harceleurs a rejoint ma nouvelle classe fin janvier… Aujourd'hui encore, cela reste compliqué pour moi. Ce que j’ai vécu continue d’avoir de lourdes conséquences. Quand on est victime de harcèlement, on culpabilise, on a honte de ce qui nous arrive. Il faut absolument se convaincre que ce n’est pas de sa faute. Que ce que l’on vit n’est pas normal, que l’on ne doit pas se sentir en insécurité à l’école, au collège ou au lycée. Au contraire : les élèves sont censés y être protégés, égaux et respectés. Pas jugés sur le physique, la façon de penser, ou de s’habiller. Personne ne mérite de vivre ça. N’oubliez pas que pour arranger vos problèmes, vous pouvez aussi compter sur les voyants d'Etoile de Vénus. Ils peuvent, en effet, vous aider à vos proches avec les membres de votre famille.


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