Expérience de mort imminente : « je suis revenue de l’au-delà »

Que ressent-on quand la vie nous quitte ? Audrey, 50 ans, a vécu un moment qui a bouleversé sa vie. Mon accident m'a fait découvrir une autre dimension, celle qui prend le relais de la vie terrestre : l'au-delà. C’était un dimanche, nous partions pour un repas de famille, mon mari, ma fille et moi. Benjamin amorce un mouvement pour doubler mais au même moment le camion qui nous précède déboîte. Tout va alors très vite : Benjamin, pour l'éviter, donne un coup de volant, notre voiture s’encastre alors dans un arbre. Ma fille s'en tirera avec quelques fractures et mon mari se trouve, comme moi, entre la vie et la mort. Prisonnière de la tôle froissée de notre voiture, j'étais en train de mourir. Le silence est total. Je suis à quelques mètres au-dessus de l'accident, je vois notre voiture, écrasée contre un arbre, les pompiers, l'ambulance, des corps transportés sur des civières. Lorsque je reconnais ma fille, je me sens comme aspirée par une tornade. Mon ascension est fulgurante, j'en ai le vertige, je suis une fusée humaine. Je ne pense à rien, je n'éprouve aucune émotion, je suis réduite à une sensation. Puis tout s'arrête brusquement. Je me retrouve dans une merveilleuse prairie d'un vert éclatant, sans équivalent sur Terre. J'ai aussitôt senti que cette herbe était vivante, dotée d'une conscience. Les mots me manquent pour expliquer cette sensation. Du fond de la prairie, une silhouette glisse vers moi, ni homme ni femme, c'est une présence plus qu'un être. Je ressens sa paix, sa joie qui m’emplie de bonheur à mon tour. Je suis submergée par cette sensation incroyablement forte et par une vague d'amour indescriptible, un amour absolu. J'éprouve une sérénité infinie, une béatitude certaine, l'extase même, avec la sensation d'être enfin revenue dans ma vraie demeure. Cet être me dit que ma vie est précieuse, et que je dois repartir, que ce n’est pas mon heure, ma fille a besoin de moi. Je sens qu'il me raccompagne d'une main douce mais ferme. Je commence alors à avoir froid, j'éprouve un grand inconfort. Brutalement, tout s'est arrêté, j'ai réintégré mon corps sur Terre. Ce fut très désagréable et violent de quitter cette réalité merveilleuse en se réveillant en souffrant le martyr sur un lit d’hôpital. J'apprends que je suis restée dans le coma pendant trois jours après avoir fait un arrêt cardiaque dans l'ambulance. Mon mari et ma fille s’en sont sortis. J'ai compris que, dans la vie, rien n'est vraiment grave, pas même la mort, qui est seulement la fin de notre corps physique. L'important est de vivre pleinement et de s'aimer suffisamment pour aller vers ce qui nous fait vibrer et nous procure de la joie et de la plénitude car c'est cela, vivre vraiment.


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