Cette nuit d'Halloween où j'ai communiqué avec l’au-delà
Je n’avais jamais vraiment cru aux histoires de fantômes. Pour moi, Halloween n’était qu’une fête de plus, l’occasion de se déguiser et de manger des bonbons. Jusqu’à cette nuit-là, il y a cinq ans. Depuis, je ne célèbre plus Halloween de la même manière. Ce qui m’est arrivé cette nuit-là a bouleversé ma vision du monde et m’a rapprochée de la médiumnité d’une manière que je n’aurais jamais imaginée. Tout a commencé par une simple invitation. Ma meilleure amie Sarah m’a proposé de passer Halloween chez elle, dans l’ancienne maison familiale qu’elle venait de rénover. Cette maison avait une réputation dans le quartier : on racontait que des phénomènes étranges s’y produisaient, mais je n’y avais jamais prêté attention. Après tout, ce genre d’histoires circule dans tous les vieux quartiers, non ? Curieuse et un peu excitée, j’ai accepté l’invitation. La soirée s’est déroulée dans la bonne humeur. Déguisements, musique, citrouilles sculptées… L’ambiance était légère et festive. À un moment, Sarah a voulu faire une séance de spiritisme, « pour rigoler ». Nous avons rassemblé quelques bougies, sorti un vieux jeu de tarot et nous nous sommes assises autour de la table. Je ne savais pas encore que cette décision changerait tout. Dès les premières minutes, j’ai ressenti un froid glacial dans la pièce. J’ai regardé Sarah, elle semblait aussi mal à l’aise que moi. Pourtant, on a continué. J’ai posé mes mains sur le jeu de tarot et j’ai senti une étrange vibration parcourir mes doigts. Sarah a tiré la première carte : La Lune. Puis une seconde : La Mort. J’ai essayé de rire pour détendre l’atmosphère, mais un frisson m’a parcouru l’échine. C’est à ce moment-là que j’ai entendu un murmure. Un souffle, à peine audible, qui prononçait mon nom. Je me suis figée. Sarah m’a regardée, les yeux écarquillés. Elle n’avait rien entendu. Mais moi, c’était clair, limpide. Quelqu’un m’appelait. Comme si j’étais attendue. J’ai fermé les yeux et, sans savoir pourquoi, j’ai murmuré : « Qui est là ? » Immédiatement, une bougie s’est éteinte. La pièce s’est plongée dans une pénombre étrange, et j’ai ressenti une présence tout près de moi. Le froid s’est intensifié, mais je n’étais plus terrifiée. J’étais comme si cette entité voulait me rassurer, me dire que tout irait bien. C’est alors que j’ai vu, derrière mes paupières closes, une image nette : une femme aux cheveux longs, vêtue d’une robe ancienne. Elle m’a montré un médaillon, et j’ai su, je ne sais pas pourquoi, que c’était celui de ma grand-mère. Un bijou qu’elle avait perdu des années avant sa mort. Elle voulait que je le retrouve, comme si ce médaillon était la clé d’un secret oublié. Sarah, qui n’avait rien vu, m’a demandé si tout allait bien. J’ai balbutié quelques mots, incapable de lui expliquer ce que je venais de vivre. Le lendemain, encore troublée, j’ai fouillé mes affaires et, au fond d’un tiroir, j’ai trouvé un vieux médaillon. Celui de ma grand-mère. La même image que celle que j’avais vue. Depuis cette nuit-là, je sais qu’Halloween est bien plus qu’une fête, c’est un portail entre les mondes, un moment où l’au-delà cherche à entrer en contact avec nous. Depuis, je célèbre Halloween d’une manière différente. Je ne me contente plus de costumes et de citrouilles, j’allume des bougies, je médite, et j’écoute. Je suis convaincue que nous avons tous des messages à recevoir si nous prenons le temps de tendre l’oreille.